Ma passion pour la nature a sans aucun doute commencé ce jour là. Voici une histoire réelle, belle, mais aussi cruelle de ce faon de chevreuill que j’ai appelé FAN-FAN.
Fan-Fan devant le cèdre dans le jardin
Planète en danger
Mon premier enfant
FAN-FAN a été enlevé à la nature et à sa maman par des braconniers. Une personne qui savait tout cela et qui ne supportait pas que l’on puisse commettre un tel acte, a informé les Gardes de l’Office National de la Chasse. Les fonctionnaires sont venus très rapidement au domicile des braconniers, ils ont découvert dans une grange en pleine obscurité FAN-FAN. Il tremblait de tout son corps et avait très faim puisqu’il était privé du lait de sa maman depuis 48 heures. Les Gardes ont dressé un Procès-verbal aux braconniers qui ont déclaré qu’ils avaient capturé ce faon pour le manger plus tard quand il serait grand. Les agents de l’Etat ont amené avec eux dans une cage FAN-FAN en prenant beaucoup de précautions. Mais ils étaient bien embêtés maintenant, que faire pour sauver ce bébé chevreuil. Il n’était pas question de le ramener là où les mauvais hommes l’avaient capturé. Maintenant qu’il avait sur son poil l’odeur des humains, sa Maman le rejetterait et puis les renards, les sangliers et les chiens errants le dévoreraient. Cette nature si belle qui l’avait vu naître serait désormais un piège mortel. Alors les Gardes me connaissant, ont eu l’idée de m’amener FAN-FAN. Ces hommes savaient que j’allais tout faire pour le sauver. J’ai immédiatement pris contact avec les services vétérinaires afin d’obtenir les bonnes indications pour nourrir FAN-FAN. Ils m’ont conseillé de lui donner dans un biberon du lait en poudre pour agneaux ou chevreaux, mais surtout pas du lait de vache, car ce dernier est trop riche. J’ai acheté à la pharmacie un biberon avec une petite tétine, ainsi que du lait en poudre pour agneaux et j’ai essayé d’allaiter FAN-FAN, mais il se refusait à téter. Je me souviens que la première nuit a été agitée pour nous deux. Je l’avais installé dans ma chambre sur une couverture posée au sol. Toute la nuit, il a poussé des petits cris aigus, sans doute appelait-il sa Maman ? Et puis il fonçait sur les murs et la porte. Ma surprise a été totale au matin puisqu’il était couché à côté de mes chaussures sur la couverture. J’ai à nouveau essayé de lui donner un biberon, mais en vain. J’ai alors mis du lait dans une assiette et j’ai trempé ses lèvres dedans. Il s’est léché les babines et à partir de cet instant, l’instinct de survie était plus fort que tout. FAN-FAN faisait comme les agneaux qui tètent leurs Mamans, il donnait de grands coups de tête dans l’assiette. Il en mettait partout, mais je venais de réussir à nourrir FAN-FAN et notre histoire ne faisait que commencer.